La construction de l’islam comme "problème public" dans les médias français

Publié le 9 août 2013. 


Le texte qui suit est la transcription d'une intervention réalisée le 30 novembre 2012 à Saint-Denis lors d'une réunion publique organisée par le Collectif Contre l'Islamophobie en France (CCIF), disponible en vidéo iciJe le publie à l'occasion du nouveau « débat » que certains voudraient imposer au sujet du port du voile à l'Université. 

Une récente une du Point, sobrement titrée « Cet islam sans gêne », a entrainé de nombreuses réactions et discussions dans les médias eux-mêmes, puisque plusieurs émissions radio et télé ont questionné cette une, en se demandant si elle ne contribuait pas, sous couvert de dénonciation de « l’islamisme », à stigmatiser l’islam comme religion et les musulmans comme croyants. On a ainsi pu entendre quelques voix salutaires, au milieu du brouhaha ambiant, qui ont clairement dénoncé la tentation islamophobe qui, sous couvert de « liberté d’expression », conduit à une banalisation de la stigmatisation des musulmans.

Si l’on va au-delà de cette une du Point, et de celle qui a suivi, quelques semaines plus tard, dans L’Express qui, se demandant si l’immigration coûte trop cher à la France, publie une photo d’une femme en Niqab qui entre dans une Caisse d’Allocations Familiales, probablement prise à la CAF de Kaboul ou de Peshawar, on se rend compte que la question de l’islamophobie dans les médias est complexe et ne se résume pas à quelques unes ou éditoriaux stigmatisant directement les musulmans. Depuis de longues années, on assiste en effet à ce que l’on appelle, en sociologie, la construction d’un problème public, en l’occurrence l’islam.

C’est de cette construction, et de ses moyens, dont je vais vous parler ce soir, en me focalisant notamment sur deux des méthodes les plus couramment employées : les sondages d’opinion, qui sont publiés de manière récurrente et qui semblent démontrer que l’islam « fait problème », et les « dossiers » (dans les hebdos notamment) qui, sous couvert d’interrogations sur la réalité de la « peur de l’islam », contribuent en réalité à la distiller et à la renforcer. Pour ne pas rabâcher des généralités, je m’appuierai sur deux exemples exemplaires, deux cas d’école qui illustrent les tendances lourdes à l’œuvre dans les « grands médias ».

I) Les sondages sur l’islam en France, étape indispensable de la construction du problème public

Le 24 octobre 2012, Le Figaro publie un « sondage de l’Ifop pour Le Figaro », où l’on apprend notamment, c’est en tout cas ce que met en avant le quotidien, que « 43% des sondés considèrent que l’islam est « une menace », contre 40% il y a deux ans » et que « 60 % pensent que cette religion a désormais « trop d'importance ». Ils étaient 55 % il y a seulement deux ans ». Conclusion – c’est le titre de l’article : « L’image de l’islam se détériore fortement en France ». Cela semble logique et incontestable. Mais en fait, non.

Je vous épargne ici la critique exhaustive du principe même de sondage, mais je voudrais souligner certains points en me référant notamment à un texte fondateur sur la question, « L’opinion publique n’existe pas », publié par Pierre Bourdieu en 1973 dans la revue Les Temps Modernes. Le fil directeur de ce texte de Bourdieu est de montrer comment les sondages ne reflètent pas une prétendue « opinion publique », mais construisent un objet, à des fins politiques, nommé « opinion publique », et qui est en réalité totalement artificiel.

Dans le cas du sondage du Figaro, c’est particulièrement évident. Et ce, dès la première question. Elle est en effet formulée comme suit :
« Diriez-vous que la présence d’une communauté musulmane en France est…  
1)             Plutôt une menace pour l’identité de notre pays.
2)             Plutôt un facteur d’enrichissement culturel pour notre pays
3)             Ni l’un, ni l’autre ».

Deux remarques, une sur la question et une sur les propositions de réponses.

La question est tout sauf « neutre » ou « objective ». Elle postule en effet qu’il existe une « communauté musulmane », sans préciser ce que l’on entend par là. S’agit-il des gens qui se pensent musulmans ? Qui se revendiquent musulmans ? Qui se revendiquent comme appartenant à une « communauté musulmane » ? Qui sont des musulmans pratiquants ? Qui appartiennent à des associations et des organisations communautaires ? Etc. Le sondé n’en saura rien. Il aura donc, consciemment ou pas, tendance à se « raccrocher » à ce qui semble le mieux correspondre à cette communauté, à savoir les manifestations de « communautarisme », terme honni en France, ce qui orientera négativement sa réponse.

A fortiori lorsque l’on regarde les « réponses » proposées. « Plutôt une menace pour l’identité de notre pays » ou « Plutôt un facteur d’enrichissement culturel pour notre pays ». Le point commun entre ces deux « options », c’est qu’elles postulent toutes les deux que la « communauté musulmane » se distingue naturellement de « notre pays ». Il s’agirait donc d’un corps étranger, d’un Autre, distinct du « nous » national, ce qui est loin d’être une évidence, bien au contraire, alors que les membres de la « communauté musulmane » sont partie intégrante de « notre pays » (jusqu’à détenir la nationalité française, pour une immense majorité d’entre eux !).

Mais voilà, le mal est fait. L’Ifop et Le Figaro peuvent ensuite « dérouler » tranquillement les questions, qui s’inscrivent toutes dans un cadre de pensée qui n’est pas celui des sondés mais celui des sondeurs. C’est ce que Bourdieu appelle une « imposition de problématique » : on crée un problème qui n’en est pas un pour les sondés, on délimite soi-même le « problème » en question, et on enferme les sondés dans un jeu de questions/réponses qui semble donner du crédit au sondage et au « problème » qu’il est sensé mesurer alors qu’en réalité il le crée. C’est ce que l’on appelle, en linguistique, un procédé performatif : par l’emploi de certains mots, de certaines phrases, vous ne décrivez pas la réalité, vous la modifiez.

À l’aide de ce genre de sondages, très fréquents, et largement repris et commentés, certains grands médias vont donc transformer l’islam en « problème public », entendu comme un problème qui intéresse et préoccupe le public, et auquel les politiques doivent donc répondre, alors que l’islam n’est à la base qu’un phénomène social parmi d’autres, et qu’il est très loin d’être « problématique » pour la très grande majorité des Français. Un autre institut de sondage, la TNS Sofres, effectue ainsi une enquête régulière sur les « préoccupations des Français ». La dernière d’entre elles, publiée elle aussi en octobre 2012, révèle ainsi qu’à la question « Quels sont les sujets qui vous préoccupent le plus en ce moment ? », les enquêtés citent, dans l’ordre :

Le chômage et l’emploi, la santé et la qualité des soins, l’évolution du pouvoir d’achat, le financement des retraites, l’école et la qualité de l’enseignement, les inégalités sociales, le financement de l’assurance maladie, l’environnement, le logement, la sécurité des biens et des personnes (tiens donc). On trouve en 15ème position, juste derrière… la sécurité routière, « l’intégration et les relations entre groupes sociaux » (seule catégorie dans laquelle le « problème de l’islam » pourrait se retrouver), principale préoccupation de 1% des sondés.

Conclusion : le « problème de l’Islam » est dans la tête des sondeurs, pas des sondés.

Mais ça, Le Figaro n’en parle pas, car cela démontrerait le caractère largement artificiel et construit (avec des intentions politiques évidentes) du « problème de l’islam ». Mais le problème, le vrai, c’est que cette imposition de problématique n’est pas sans effet dans le réel, et contribue au développement de l’islamophobie en France. En effet, à force de lire et d’entendre partout que l’islam serait un problème, nombreux sont ceux qui finissent par se dire que cela doit être vrai. Entrent alors dans la danse les « dossiers », spécialité des hebdos qui, sous couvert d’explications lucides du « problème », contribuent à le renforcer, et à susciter... de nouveaux sondages. 

II) Les hebdos français ont peur de l’islam, pas vous ?

La petite collection de unes que vous voyez maintenant montre qu’au cours des dernières années les dossiers consacrés à l’islam n’ont pas manqué en France. Et encore, j’ai fait cette compilation il y a trois semaines, et depuis deux hebdos, Valeurs Actuelles et L’Express, en ont remis une couche, probablement pour ne pas se faire distancer par Le Point et son « islam sans gêne ». Si vous jetez un œil aux unes, vous verrez les principaux travers de la presse magazine : elles renvoient toutes une image négative de l’islam, en faisant des généralités abusives (« L’occident face à l’islam », « Islam : les vérités qui dérangent », etc.), en se centrant sur des pratiques ultra-minoritaires (« Enquête sur le djihad en France », « Burqa : ce qu’on ne dit pas », etc), ou en employant de manière performative le mot « peur ».


Comme pour les sondages, je vous propose une petite étude de cas, qui concentre à peu près toutes les procédés à l’œuvre dans la presse magazine : un dossier de Marianne, publié en 2010, et intitulé « France-Europe : pourquoi l’islam fait peur » (en bas à droite sur la photo), qui révèle quatre des principaux mécanismes à l’œuvre : la mise en condition inquiétante, les clichés rassurants, l’accumulation quantitative, les confusions/amalgames.

Mise en condition

De nouveau, comme pour le sondage, le titre n’est pas une vraie question « objective », mais contient un postulat : l’islam fait peur. On ne se demande pas « Est-ce que l’islam fait peur ? » ou « Faut-il avoir peur de l’islam ? ». Non non. L’islam fait peur, et on va vous expliquer pourquoi. Vient alors l’introduction du dossier, un moment d’anthologie où se succèdent des questions toutes plus inquiétantes les unes que les autres, parmi lesquelles :

« Pourquoi, dans le monde, l’islam a-t-il plutôt tendance à chasser les autres religions lorsqu’il est majoritaire ? Est-il est vrai que le Premier ministre turc, qui souhaite intégrer l’Union européenne, présente les mosquées comme des “casernes”, les minarets comme des “baïonnettes” et incite les immigrés turcs à ne pas apprendre l’allemand à leurs enfants, parlant de l’intégration comme d’un “crime contre l’humanité” ? » Des questions d’une précision à toute épreuve (« plutôt tendance à », « est-il vrai que »), d’une rigueur extrême (pas d’exemples pour la première, pas de source pour la deuxième) et auxquelles les auteurs ne prennent même pas le temps de répondre : mais le problème n’est pas là. Il s’agit, comme avec les titres, de planter l’inquiétant décor de l’imposant dossier.

Clichés rassurants

Marianne a intégré la règle selon laquelle un dossier sur l’islam doit comporter son lot de clichés rassurants. Exemples : « S’il y a un choc culturel, il est là : [c’est] ce qui sépare l’Européen moyen, qui feuillette vaguement un magazine people ou un quotidien gratuit dans le métro, et son voisin psalmodiant sur le Coran ». Une scène typique, on l’avouera, de la vie quotidienne. Chacun sait en effet que les musulmans ne lisent pas de « magazine people » ou de « quotidien gratuit » : ils préfèrent « psalmodier sur le Coran ». Dans la série « clichés », Londres devient « La Mecque du multiculturalisme », tandis que dans un quartier d’Amsterdam « où cohabitent les immigrés et les jeunes bobos friqués », on n’est pas surpris d’apprendre que « l’odeur du couscous se mêle à celle de l’opulence ». On ne saura pas si les musulmans d’Amsterdam préparent leur couscous en psalmodiant sur le Coran. Plaisanterie mise à part, je dis que ces clichés sont rassurants car, à force d’être repris partout, ils donnent l’illusion au lecteur qu’il est un familier du « dossier ».

Accumulation

Pour aller plus loin, Marianne propose des enquêtes aux quatre coins de l’Europe. Une accumulation de « faits » qui joue un rôle à part entière : montrer que le « problème de l’islam » est fort répandu, et qu’il y a donc de quoi s’inquiéter. On a eu une démonstration grotesque de ce procédé récemment avec les manifestations contre le film injuriant le Prophète Mohammad, où les télévisions ont donné l’impression que le « monde musulman » était au bord de l’implosion en additionnant des images de manifestations dans divers pays, manifestations qui ont regroupé, à leur plus fort, 30.000 personnes réparties sur 20 pays, soit 0.003% des musulmans du monde.

Idem dans Marianne, avec des reportages dans « toute l’Europe ». Qu’est allée faire, en Allemagne, l’envoyée spéciale de Marianne ? Tenter de résumer la position, au demeurant intéressante, de Necla Kelek, « intellectuelle d’origine turque », dont le modèle est « la laïcité et l’intégration à la française », une position ultra-minoritaire outre-Rhin. Pourquoi pas… Mais en aucun cas un tel « angle » ne peut permettre au lecteur de se faire une quelconque idée de la place et du rôle de l’islam en Allemagne, et des « peurs » qu’il suscite. Qu’est allée faire, en Autriche, l’envoyée spéciale de Marianne ? Constater que, face au violent courant de haine, orchestré par les partis d’extrême droite, la communauté turque se radicalise, elle aussi. En quoi cette radicalisation est-elle imputable à l’islam ? On ne le saura pas. Qu’a découvert en Grande-Bretagne le correspondant permanent de Marianne ? Que le multiculturalisme est en crise. Une thèse intéressante. Mais si l’on se souvient que la « question » posée par Marianne est « Pourquoi l’islam fait peur ? », on ne manque de rester sur sa faim.

L’essentiel n’est pas dans la cohérence, mais bien dans l’accumulation : partout en Europe, il y a des « problèmes » plus ou moins en rapport avec l’islam, ce qui ne manque pas d’inquiéter le lecteur.

Confusion et amalgames

Tout cela prêterait à sourire si cela n’était pas le reflet d’une triste réalité médiatique. Pas d’enquête approfondie mais des titres racoleurs, des clichés destinés à donner du sens à ces titres et, enfin, des confusions et des amalgames, principalement entre « musulmans », « immigrés », « personnes d’origine immigrée » et « islamistes ». Exemple : dans un passage du dossier consacré à la situation en France, les auteurs traitent des pressions, grandissantes selon eux, des intégristes musulmans sur le système scolaire français : « À l’école, les professeurs ont commencé à mal supporter d’être mis en cause, leur enseignement de l’histoire du monde musulman ou de la Seconde Guerre mondiale faisant de plus en plus l’objet de censures que l’Église catholique n’a jamais obtenues à propos de l’Inquisition ou de la Saint-Barthélemy ». Quel rapport avec l’islam ? Nul ne le sait. L’allusion à un « monde musulman » (à la place de pays du Maghreb ?) suffit. Mais la suite est encore plus éclairante : « Sa hiérarchie peut aujourd’hui reprocher à un enseignant d’avoir “provoqué la communauté turque” en évoquant le massacre des Arméniens de 1915… » En quoi l’hostilité fondée sur une référence nationaliste à la Turquie est-elle musulmane ? On mélange allègrement les populations issues de pays majoritairement musulmans, la religion musulmane elle-même et, pour couronner le tout, ses versions intégristes. Bien malin serait le journaliste de Marianne qui pourrait nous expliquer ce qui, en islam, proscrit l’enseignement du génocide arménien, ou ce qu’est la « vision musulmane » de la 2ème Guerre mondiale…

Autre exemple, dans l’enquête conduite à Londres. Une ancienne députée travailliste s’exprime : « Quand j’ai été élue en 1997, la plupart des gosses des familles pakistanaises regardaient les programmes pour enfant de la BBC. Aujourd’hui, ils suivent ceux de la télévision pakistanaise ou des chaînes arabes ». Les Pakistanais sont à ce point accros aux télévisions arabes que leurs gosses sont invités à regarder les programmes pour enfants qu’elles diffusent. Pourquoi pas ? En tout cas, ces programmes doivent être diffusés en anglais, à moins que les Pakistanais de Londres ne soient devenus arabophones… Et surtout : quel rapport avec l’islam ? Pis : non seulement la phrase de l’ancienne élue est reprise, en version raccourcie et en gros caractères, au milieu de la page, mais elle devient ceci : « En 1997, les gosses des familles pakistanaises regardaient la BBC ; en 2011, ils suivent les chaînes arabes ». Heureusement, Marianne se défend de tout amalgame…

Pour conclure

Bref. Vous l’aurez compris, ce dossier de Marianne concentre, comme je vous le disais, tous les pires travers des pratiques journalistiques dominantes quand il s’agit de parler de « l’islam », qu’il s’agisse des mises en condition inquiétantes, des clichés rassurant, du procédé par accumulation ou des amalgames. L’objet étudié est en réalité confus (L’islam ? L’intégrisme ? L’immigration ?) et les « enquêtes » servent, en dernière instance, de support au développement d’un discours auto-justificateur. Le dossier de Marianne ne manque pas d’inquiéter le lecteur s’il ne prend pas certaines distances, et suscite donc en réalité ce qu’il prétend démontrer : la peur de l’islam. Le titre du dossier aurait plutôt dû être « France-Europe. Pourquoi il faut avoir peur de l’islam ». Ou encore : « France-Europe. Pourquoi la rédaction de Marianne a peur de l’islam ». Le sens général du dossier est, en réalité, de récolter toute ce qui peut faire peur, et donc de diffuser cette peur de l’islam, complément indispensable des enquêtes d’opinion faisant de l’islam un « problème » : l’islam est un problème, et il faut s’en inquiéter.

Pour terminer, je voudrais signaler que ces procédés et cette islamophobie participent en réalité de la construction d’un « islam imaginaire », pour reprendre les mots de Thomas Deltombe (c’est le titre de son excellent livre sur « la construction médiatique de l’islam »), fort éloigné de l’islam réel, dans sa diversité, sa pluralité, et son dynamisme. Et, dans cette islam imaginaire, il n’y a que deux types de musulmans : l’intégriste, qui déteste l’occident et ses valeurs, et le « bon musulman », prêt à « s’intégrer » (et à condamner l’intégrisme bien sûr). Derrière cette opposition, il y a en réalité, en creux, l’idée qu’affirmer, de quelque manière que ce soit, son appartenance à l’islam, est un « problème », un défi à « nos valeurs ». Le bon musulman est le musulman invisible, et le mauvais musulman est celui que l’on voit. D’où ma présence, parmi vous ce soir. La campagne du CCIF a ceci de remarquable qu’elle entend briser cette image véhiculée, notamment, dans les médias, et renverser la problématique en affirmant qu’en France le « problème » ce n’est pas l’islam, mais bien l’islamophobie.

7 commentaires:

  1. Geneviève Fioraso, ministre de l’Enseignement supérieur:

    Voile : « l’université, c’est le lieu de toutes les cultures »

    "Ne nous précipitons pas, ne faisons pas une polémique d’un sujet qui n’en est pas un. L’université, ce n’est pas comme le collège ou le lycée, il s’agit de jeunes majeurs. Aucune université n’a saisi le ministère à ce sujet : c’est donc que ça ne pose pas de problème. Qu’on n’invente pas des problèmes là où il n’y en a pas."

    ouf!

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  2. À lire également sur ce sujet « Immigration, antisémitisme et racisme en France (XIXe-XXe siècle) : Discours publics, humiliations privées » de Gérard Noiriel, qui démontre en gros que le procédé médiatique – avant à propos des ouvriers, puis des Italiens et des Juifs – est tristement le même depuis 150 ans...

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  3. Bonjour,
    pour compléter votre article, il existe un livre "Une politisation feutrée, les hauts fonctionnaires et l'immigration en France" de Sylvain Laurens. Cet auteur montre clairement comment l'immigration est devenu un problème dans l'espace public par simple construction administrative. L'enjeux pour les hauts-fonctionnaires à l’œuvre était justement d'en faire un enjeux pour gagner en surface d'influence et devenir "visible".
    Voir :
    http://www.laviedesidees.fr/L-immigration-un-probleme.html

    Cordialement,
    hatori.

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  4. Oui évidemment, si c'était vous et le CCIF à faire les sondages et les articles de presse, il en résulterait que l'islam n'est pas un problème et les musulmans non plus, d'ailleurs les gens sont heu-reux et con-tents d'en avoir autant dans leur pays, ils trouvent même qu'il n'y en a pas assez et qu'il en faudrait davantage; ils en redemandent.

    Et puis on le voit bien, quand la "diversité" arrive dans un quartier, ce n'est pas du tout le sauve-qui-peut qui commence. C'est si vrai que les gens ne cherchent pas à contourner la carte scolaire tellement ils sont contents de la mixité et du multiculturalisme enrichissant.

    Car il n'y a pas d'incivilités, pas de vols et pas d'agressions en France, qui n'est certes pas un pays où l'on caillasse la police, les pompiers et les ambulances, c'est une vue de l'esprit que racontent de méchantes gens racistes et islamophobes, car quand par hasard il y en a, ce n'est jamais le fait des gentils musulmans sages comme des images, mais celui de vilains gaulois.

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  5. Bonjour

    j'ai cherché la déclaration de Mme Fioraso et j'ai découvert (avec Reuters : http://fr.reuters.com/article/topNews/idFRPAE97803M20130809) que 78% des Français (en se levant ce matin) "se disent opposés" au port du voile à l'université, ce qui conforte donc la position (voir interview au Figaro) du "ministre de l'Intérieur, qui semble avoir le soutien de l'opinion" (sic).

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  6. A lire aussi Fabrice Dhume "Liberté, égalité, communauté ? L'Etat français contre le "communautarisme", éd. Homnisphères, 2007.

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  7. Voyez à qui appartiennent les médias français et vous comprendrez la censure.. Dieudonné en est un bon exemple au pays de la liberté d'expression et des droits de l'homme.

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